Différentes montres intelligentes peuvent avertir leurs utilisateurs d’éventuels troubles du rythme cardiaque sous forme de fibrillation auriculaire. Une étude s’est penchée sur la question de savoir si de telles alertes sont finalement utiles pour le grand nombre d’utilisateurs.

La proportion de porteurs d’Apple Watch qui bénéficieraient d’un traitement anticoagulant en cas de détection d’une fibrillation auriculaire est donc très faible : seuls 0,25 pour cent des porteurs d’Apple Watch étaient même « candidats à l’anticoagulation » si la montre devait détecter un trouble du rythme cardiaque, a fait savoir l’équipe de scientifiques. Ces données indiquent que « la détection et le traitement des AFib par anticoagulants » sont d’une « utilité limitée » dans cette cohorte, conclut l’étude publiée dans le Journal of the American Medical Informatics Association.

Les anticoagulants souvent réservés aux patients âgés

Les anticoagulants ne sont généralement pas prescrits aux jeunes patients en cas de fibrillation auriculaire s’il n’y a pas d’autres facteurs de risque, a expliqué un des auteurs de l’étude à The Verge. Or, la plupart des utilisateurs d’Apple Watch parmi les patients appartiendraient précisément à cette tranche d’âge.

Une alerte de rythme cardiaque peut toutefois « susciter l’inquiétude ». Cependant, si les anticoagulants ne sont pas une option dans la plupart des cas, « cela ne sert peut-être pas à grand-chose », selon le scientifique. Pour les patients âgés présentant un risque d’accident vasculaire cérébral, la situation est bien sûr très différente, il faut donc identifier les patients qui bénéficieraient de l’alerte.

Un avertissement utile en cas de risque élevé d’AVC

L’étude de cohorte a analysé les données de 1802 patients du Cedars-Sinai Medical Center – un grand hôpital de Los Angeles – qui ont associé leur dossier médical électronique (DME) à un appareil entre 2015 et 2018. L’hôpital offre également l’option d’intégrer une Apple Watch via une application. Au total, seuls 36% des 1802 patients souffrant d’arythmie cardiaque se seraient vu recommander un traitement par anticoagulation, poursuit l’étude.

L’étude conclut que l’identification des patients à risque d’AVC sur la base des données cliniques et démographiques enregistrées dans l’action aide à équiper ces personnes de manière ciblée d’une smartwatch – c’est là que l’avertissement pourrait également être utile.