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Le secteur russe des technologies de l’information sera exempté du service militaire

La Russie se prépare à une guerre prolongée en Ukraine. De nombreuses mesures visent à assurer le soutien de son propre peuple et le fonctionnement de l’armée, de l’économie et de l’administration. Les sanctions occidentales touchent notamment l’infrastructure TIC russe (technologies de l’information et de la communication). Sans réapprovisionnement, l’espace de stockage devrait bientôt se raréfier et les réseaux de télécommunication ne seront plus fiables.

Les conditions spéciales que le gouvernement russe offre au secteur des TIC peuvent être un indice de la préparation d’un long conflit : Désormais, certains nouveaux projets TIC seront cofinancés à hauteur de 80%. En outre, les entreprises TIC peuvent s’assurer des garanties pour des crédits dont le taux d’intérêt est limité à trois pour cent. Face à une inflation énorme et à un taux d’intérêt de la banque centrale de 20 pour cent, l’argent est donc pratiquement gratuit pour les entreprises.

L’exemption prévue du service militaire devrait être particulièrement attrayante : elle s’appliquerait à tous les employés des entreprises produisant du matériel informatique, des logiciels ou des équipements de télécommunication, ainsi qu’à tous les employés d’autres entreprises TIC d’importance systémique. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié lundi sur le site du ministère russe des Technologies de l’information et de la communication.

Les diplômés des filières concernées ne sont pas non plus obligés de partir en guerre en Ukraine s’ils trouvent un emploi dans une entreprise bénéficiaire dans l’année qui suit l’obtention de leur diplôme. Cette mesure est probablement destinée à empêcher le départ de spécialistes à l’étranger.

Ils savent qu’il leur serait relativement facile de trouver un emploi bien rémunéré à l’étranger ou de se mettre à leur compte. Parallèlement, certaines entreprises occidentales du secteur des TIC tentent de mettre à l’abri leurs employés des sites russes. La Deutsche Telekom a déjà envisagé en février de retirer le personnel télécom d’un site de logiciels de Saint-Pétersbourg. Le directeur général du groupe, Tim Höttges, espérait alors obtenir des visas spéciaux, mais voulait régler la question individuellement pour chaque employé.

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