Plusieurs fournisseurs de messagerie électronique sont la cible d’attaques DDoS depuis plusieurs jours. Posteo, Runbox, Fastmail et Thexyz figurent parmi les services touchés. Les premières attaques, qui se sont accompagnées de demandes d’argent, ont commencé jeudi dernier et se sont poursuivies jusqu’à lundi. Cela a notamment entraîné des perturbations du réseau et une accessibilité limitée des services correspondants en raison d’un volume accru de trafic de données.

Les entreprises concernées ont été menacées de mettre les réseaux hors ligne si elles ne payaient pas la somme, comme le rapporte le média américain The Record. Le montant des demandes du groupe, qui se fait appeler « Patriarche maudit », se serait élevé à 0,06 bitcoin (actuellement environ 3 217,75 euros). Selon les informations obtenues par The Record, les attaques DDoS auraient atteint des niveaux allant jusqu’à 256 Gbit/s.

Dans un billet de blog, Posteo a informé de l’attaque DDoS. Elle a déclaré qu’elle ne voulait pas payer les réclamations, car cela rendrait les entreprises encore plus attrayantes pour de nouvelles attaques. Souvent, ces demandes ne sont pas arrêtées, même après que les paiements ont été effectués. Selon le Posteo, des mesures techniques peuvent être prises pour contrer ces attaques. Les attaques DDoS visent souvent à limiter la disponibilité des services, par exemple pour faire diversion à une autre attaque visant à s’emparer de données.

Les attaques DDoS ne cessent de se produire ; récemment, la BSI a également lancé une mise en garde contre ces attaques dans un rapport sur la sécurité. En Hongrie, les banques et les télécommunications locales ont été touchées par d’importantes attaques DDoS à la fin du mois de septembre.