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OpenGPT-X : le modèle linguistique européen de l’IA prend son envol avec 15 millions d’euros

Dans le but de développer un grand modèle de langage d’IA pour l’Europe, un consortium composé de dix organisations allemandes issues du monde de l’économie, de la science et des médias a donné le coup d’envoi du projet OpenGPT-X. Ce projet a pour but de développer un modèle de langage d’IA pour l’Europe. Le ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du climat subventionne initialement le projet à hauteur de 15 millions d’euros. Selon les responsables du projet, une importance particulière est accordée à la prise en compte des contextes culturels européens, des valeurs européennes et de la diversité linguistique, qui n’ont pas assez de poids dans les grands modèles d’IA américains ou chinois comme notamment GPT-3 et Wu Dao 2.0.

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L’enjeu est d’importance sociétale, car la souveraineté numérique et la viabilité économique de l’Europe sont en jeu dans l’utilisation des technologies clés de l’IA, dans la perspective d’une disruption technologique imminente. OpenGPT-X fait partie de l’initiative Gaia-X visant à créer un modèle de langage d’IA pour l’Europe et a remporté le concours de promotion de cette initiative en 2021. La protection des données doit également jouer un rôle plus important dans ce cadre. Le consortium présentera ensemble les futures étapes importantes.

Les instituts Fraunhofer pour les systèmes intelligents d’analyse et d’information (IAIS) et pour les circuits intégrés (IIS), qui coordonnent le travail du projet, en sont les chefs de file. Pour le développement des modèles d’IA, le consortium fait appel aux compétences du Centre allemand de recherche en intelligence artificielle (DFKI) ainsi qu’à la technologie de l’entreprise Aleph Alpha de Heidelberg, qui sont considérés comme des précurseurs dans le développement de l’intelligence artificielle générale en Europe et qui génèrent de manière originale des modèles multimodaux de la dernière génération d’IA. L’entreprise de conseil en IA Alexander Thamm GmbH apporte son savoir-faire en matière de gestion des données et le directeur du même nom souligne qu’il s’agit d’une course à la meilleure IA vocale. « Celui qui maîtrisera l’entraînement et l’utilisation de grands modèles d’IA aura une position dominante sur le marché », explique Thamm.

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La mise en œuvre technique de grands modèles d’IA performants nécessite un matériel informatique fondamentalement puissant. Ainsi, selon l’annonce, le centre de recherche de Jülich et l’université technique de Dresde fournissent les capacités de calcul haute performance nécessaires, et la 1&1 IONOS SE doit assurer l’intégration dans les structures Gaia-X. Pour que les futures applications d’IA soient « mises sur la route », selon les mots du porte-parole du DFKI Reinhard Karger, la Westdeutsche Rundfunk (WDR), entre autres, est également de la partie du côté des utilisateurs test. « C’est une excellente chose que le travail au sein du consortium OpenGPT-X puisse commencer maintenant », résume Karger en évoquant l’optimisme de tous les participants. Comme l’ensemble du consortium et des partenaires du projet, il part du principe qu’OpenGPT-X « apportera une contribution vraiment pertinente à la souveraineté européenne en matière d’IA ».

D’autres indications peuvent être trouvées, entre autres, dans l’annonce de l’association fédérale de l’IA et sur le site web de l’institut Fraunhofer. Un entretien de fond actuel entre Reinhard Karger, porte-parole du DFKI, et Jonas Andrulis (Aleph Alpha), intitulé « Coup franc ou but contre son camp : l’Europe a besoin de plus de marge de manœuvre pour l’apprentissage automatique », offre des pistes de réflexion et d’approfondissement.

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