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100 jours de gouvernement de feux de signalisation : les défenseurs de l’open source sont très déçus

L’Open Source Business Alliance (OSB) et la Free Software Foundation Europe (FSFE) ont tiré un bilan majoritairement négatif des 100 premiers jours du nouveau gouvernement fédéral dans l’alliance des feux de signalisation. Le SPD, les Verts et le FDP ont promis dans l’accord de coalition une stratégie multi-cloud de l’administration publique basée sur des standards ouverts, critiquent les deux associations. Mais après plus de trois mois, on ne sait toujours pas comment atteindre concrètement une plus grande interopérabilité entre les applications et l’interchangeabilité des fournisseurs.

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En raison de l’absence actuelle d’interfaces de programmation (API) obligatoires et ouvertes pour accéder aux services en nuage depuis l’administration ou les procédures spécialisées, l’OSB Alliance, qui agit en tant qu’association fédérale pour la souveraineté numérique, estime au contraire qu’il existe un « risque considérable » de renforcer la dépendance vis-à-vis des services propriétaires. C’est pourquoi la vitesse de lancement et de commande d’alternatives ainsi que la mise en œuvre d’interfaces ouvertes dépendent beaucoup. Pour cela, il faut également avoir la volonté de « construire des services à partir des nuages informatiques sur les solutions de plusieurs fournisseurs ». Ce n’est qu’ainsi que de véritables possibilités de choix pourront être créées.

Comme les feux de signalisation ont expressément souligné dans leur accord de coalition l’importance des normes ouvertes, des interfaces ouvertes et de l’open source pour la souveraineté numérique, l’OSB Alliance est particulièrement déçue « qu’aucun plan concret n’ait été présenté jusqu’à présent concernant l’hyperscaler open source prévu ». Au lieu de cela, SAP, Microsoft et Arvato auraient annoncé vouloir former un consortium pour le Bundescloud. Ce signal n’indique pas « un départ déterminé vers la souveraineté numérique ». Le gouvernement doit rapidement résoudre cette dissonance.

« Dans l’accord de coalition, on trouve des déclarations pleines de promesses sur l’utilisation de logiciels libres », déclare la FSFE en écho à la critique. « Rien n’a encore été mis en œuvre. Au contraire, les dépendances doivent encore être cimentées ». Bien que les avantages des logiciels libres soient évidents et que les feux de signalisation les aient reconnus, « le nouveau gouvernement ne s’est fait remarquer jusqu’à présent que par une consolidation du statu quo et par son inaction ».

Au lieu de mettre enfin un « nuage de logiciels libres » à la disposition des autorités, on mise à nouveau sur « des applications propriétaires coûteuses », reproche Alexander Sander, conseiller politique de l’association. « Pour nous, c’est incompréhensible. Ainsi, SAP et Arvato veulent proposer des produits de Microsoft aux administrations allemandes, le nouveau gouvernement s’y montre ouvert ». La stratégie cloud annoncée, basée sur « des interfaces ouvertes ainsi que des prescriptions strictes en matière de sécurité et de transparence », s’éloigne ainsi de plus en plus.

Selon la FSFE, peu de choses ont été faites, à l’exception d’une « mince annonce » de la secrétaire d’État verte à l’Économie, Franziska Brantner, de promouvoir les technologies de base open source à partir de 2022. Il n’est pas clair quel budget sera disponible pour cela, comment ces développements seront identifiés et encouragés et comment les représentants d’intérêts, surtout de la société civile, seront intégrés dans le processus. La ministre fédérale de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD), qui est censée faire avancer le thème de la numérisation de l’administration, « reste jusqu’à présent discrète, tout comme la chancellerie ».

La coalition de l’Ampel doit maintenant montrer clairement qu’elle prend la souveraineté numérique et l’open source au sérieux, demande Peter Ganten, président du conseil d’administration de l’OSB Alliance. Des plans contraignants, une dotation financière raisonnable et une plus grande rapidité de mise en œuvre sont également nécessaires pour le Centre pour la souveraineté numérique de l’administration publique (Zendis), déjà prévu par le gouvernement précédent. Il est plus réjouissant de constater que la mise en place d’une plateforme de code source pour l’open source et le Sovereign Tech Fund progressent. Mais un véritable changement ne pourra avoir lieu que si l’État utilise avant tout sa force d’achat et réoriente largement les dépenses informatiques.

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