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Apple met en garde les sénateurs américains contre l’ouverture forcée de l’App Store

Apple poursuit sa campagne contre la menace d’ouverture de ses plates-formes. Deux initiatives législatives américaines, qui doivent notamment consacrer la libre distribution des applications, porteraient finalement atteinte à « la vie privée et à la sécurité des clients américains », affirme le groupe dans une lettre adressée aux sénateurs américains responsables des projets de loi.

Selon le projet de loi, Apple doit prouver que les fonctions de protection sont réellement nécessaires et qu’elles sont aussi limitées que possible afin de ne pas entraver la concurrence. En pratique, cela représenterait un obstacle insurmontable et compromettrait finalement la sécurité et rendrait impossible les fonctions de protection des données telles que le tracking opt-in.

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Apple s’oppose à nouveau clairement à un « sideloading » légal, c’est-à-dire à une option permettant d’installer librement des apps de n’importe quelle source. Cela reviendrait à contourner toutes les fonctions de sécurité et de protection des données intégrées dans iOS. Le modèle central de l’App Store repose sur « l’expérience de l’ère du PC » : l’App Store est « massivement plus sûr » que les systèmes avec une distribution ouverte des applications – « y compris notre propre MacOS », écrit Apple. Si Apple devait être contraint de procéder au sideloading, des « millions » de clients « subiraient des attaques de logiciels malveillants sur leurs téléphones qui auraient autrement été stoppées ».

Apple met en garde depuis longtemps contre le sideloading et les éventuelles ouvertures légales de sa plateforme – y compris dans l’UE : le sideloading est le « meilleur ami des cybercriminels », a déclaré le directeur logiciel d’Apple en novembre dernier. L’App Store central sur les iPhones et iPads représente également une affaire de plusieurs milliards pour Apple : le groupe prélève une commission pouvant atteindre 30 pour cent sur la vente de contenus numériques et d’abonnements dans les applications.

L' »Open Markets Act », présenté l’été dernier aux Etats-Unis, imposerait de vastes changements aux magasins d’applications, y compris le sideloading, le libre choix des interfaces de paiement et l’autorisation des magasins d’applications alternatifs. En outre, un « American Innovation and Choice Act » est en cours d’élaboration, qui devrait limiter davantage la position de force des grands groupes informatiques.

En plus d’Apple, Google s’est également prononcé contre les initiatives législatives, avec des arguments similaires. Parallèlement, une association de petites et moyennes entreprises américaines s’est clairement prononcée en faveur de la mise en œuvre des projets de loi, notamment DuckDuckGo, Yelp et le Tor Project.

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