AccueilActualités informatiqueCe que le droit à l'approvisionnement en Internet rapide apporte réellement

Ce que le droit à l’approvisionnement en Internet rapide apporte réellement

L’accès rapide à Internet pour les ménages privés, l’économie et l’État est une condition préalable à la participation sociale et au développement économique en Allemagne. Pour une fois, la politique, l’économie et la science sont d’accord sur ce point. Pourtant, il existe encore de nombreuses régions dans lesquelles un service d’accès rapide à Internet (SIZ) fait défaut.

Plus la densité de population est élevée dans son propre lieu de résidence, plus les chances d’obtenir un accès rapide sont grandes. Cela s’explique par le fait que plus il y a de personnes, et donc de clients potentiels, dans la zone de couverture, plus les investissements des opérateurs de réseau sont rapidement amortis.

Ce qui est classé comme lacune de couverture dépend en premier lieu des débits de données minimaux que l’on fixe pour une connexion Internet rapide. L’atlas de la large bande du ministère fédéral du numérique et des transports permet de déduire qu’au début de l’année 2022, en Allemagne, la connexion Internet d’environ 0,4 million de ménages privés à leur domicile principal était inférieure au débit de réception minimal de 16 Mbps. Si la limite inférieure de la vitesse de téléchargement d’un SIZ était fixée à 30 Mbit/s, le déficit de couverture s’élèverait déjà à environ 1,5 million de foyers privés début 2022.

Sommaire

Les satellites ne peuvent pas combler ce manque. Selon une étude publiée en décembre 2021 par l’Institut Fraunhofer pour les circuits intégrés, la capacité actuellement disponible des satellites n’est pas suffisante pour fournir rapidement un SIZ à ces foyers ainsi qu’aux entreprises et institutions publiques implantées dans des régions non desservies, même si l’on occulte la question des coûts de cette technique d’accès. C’est pourquoi la poursuite du déploiement de réseaux performants utilisant des câbles souterrains ou des fréquences radio terrestres est indispensable si l’on veut que tout le monde puisse utiliser un SIZ dans son lieu de résidence ou d’activité.

Um sich ein eigenes Bild von der Lage zu verschaffen, stellt die Bundesnetzagentur eine Speedtest-App für Verbraucher zur Verfügung.,

Pour se faire sa propre idée de la situation, l’Agence fédérale des réseaux met à disposition une application de test de vitesse pour les consommateurs.

Le développement de la plupart des régions non desservies n’est pas rentable pour les fournisseurs d’accès Internet privés. Si l’on considère qu’un service d’accès à Internet à haut débit SIZ fait partie des services d’intérêt général, il est possible de justifier l’intervention de l’Etat pour combler les lacunes de la couverture. Une disposition en ce sens figure dans l’amendement actuel de la loi sur les télécommunications (TKG), entré en vigueur le 1er décembre 2021.

L’article 156, paragraphe 1, crée désormais pour la première fois, avec le droit à l’Internet rapide, un droit individuel des utilisateurs finaux à la fourniture d’un accès rapide à l’Internet à leur domicile principal ou sur leurs sites professionnels. Si l’Agence fédérale des réseaux (BNetzA) constate que les utilisateurs finaux sont lésés dans leur droit, l’autorité doit, en dernier recours, imposer à une ou plusieurs entreprises d’offrir un accès rapide aux utilisateurs finaux concernés. Dans le jargon du secteur, cette offre est appelée service universel.

Une telle obligation était en principe déjà possible depuis 1996. Mais il manquait jusqu’à présent des définitions concrètes concernant les débits minimaux de réception et d’émission de données ainsi que la latence maximale. Une entreprise qui doit faire une offre de service universel peut démontrer que cela lui occasionne des coûts déraisonnables. Dans ce cas, la BNetzA peut lui accorder une compensation des pertes conformément à l’article 162 de la loi sur les télécommunications.

Selon une disposition de l’article 163 de la loi sur les télécommunications, la compensation est financée par des paiements de tous les fournisseurs de SIZ et de services de communication interpersonnelle non soumis à l’obligation, donc également les opérateurs de messageries avec fonction de téléphonie intégrée, appelés fournisseurs Over-the-Top (OTT).

Dans un document publié le 22 décembre 2021, la BNetzA a clairement indiqué qu’elle souhaitait imposer, à partir du 1er juin, une vitesse de téléchargement d’au moins 10 Mbit/s, un débit de données en amont d’au moins 1,3 Mbit/s et une latence de 150 millisecondes au maximum pour les services d’accès rapide à Internet.

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La question de savoir si cela suffit pour le streaming de vidéos à haute résolution ou pour les vidéoconférences dans les bureaux à domicile est controversée. Ainsi, il y a plus de dix ans déjà, le groupe parlementaire CDU/CSU au Bundestag a exigé qu’un service universel présente un débit de réception d’au moins 50 Mbit/s à partir de 2016. En 2019, la Fédération allemande des consommateurs a plaidé pour une valeur limite de 30 Mbps. Deux ans plus tard, les défenseurs des consommateurs ont déjà mentionné 50 Mbit/s comme valeur minimale appropriée.

Le débat sur les débits et la latence passe toutefois à côté du véritable problème lié au droit à l’accès rapide à Internet. Le point central est le processus qui doit être suivi selon la nouvelle TKG pour que la BNetzA puisse officiellement constater une lacune dans la couverture et la combler en obligeant au moins une entreprise.

Pour franchir toutes les étapes de cette procédure bureaucratique, qui sont prescrites dans les moindres détails dans l’actuelle TKG, il faut compter au moins un an. Celui qui veut faire valoir son droit par le biais d’une plainte auprès de la BNetzA et d’une obligation de service universel prononcée par l’autorité doit donc s’armer de patience.

Depuis longtemps, les vitesses de connexion à Internet disponibles sur le marché augmentent. Les clients risquent donc d’être techniquement perdus même s’ils ont fait valoir leur droit au service universel et obtenu leur accès. Lorsque les réseaux gigabit seront déployés à grande échelle et pour une majorité d’utilisateurs, et deviendront ainsi une quasi-norme, de nombreux services actuels ne pourront pas être raisonnablement utilisés avec un débit de téléchargement de 10 Mbps.

Dans l’ensemble, les nouvelles dispositions de la loi sur les télécommunications relatives au droit à l’accès rapide à Internet en tant que service universel ne permettent pas, dans la pratique, d’améliorer l’offre de connexions performantes. Elles sont plutôt un exemple de réglementation alibi superflue. Les politiciens à Bruxelles au niveau européen et à Berlin au niveau allemand s’y accrochent parce qu’ils peuvent ainsi prétendument prouver qu’ils ont défendu avec succès les intérêts des utilisateurs finaux.

Les lacunes dans l’offre de connexions à haut débit en Allemagne ne seront pas comblées par la persistance de concepts de régulation dépassés qui gaspillent les ressources limitées de la BNetzA et des fournisseurs d’accès à Internet. Au lieu de cela, le nouveau gouvernement fédéral dirigé par le chancelier Scholz devrait renforcer son engagement dans trois domaines.

Premièrement, il doit veiller à ce que très rapidement, beaucoup plus de services de l’État fédéral, des Länder et des communes soient mis à la disposition des citoyens et des entreprises en ligne de manière sécurisée. Cela créera un appel d’air pour les services d’accès rapide à Internet et incitera le secteur privé à investir dans l’extension du réseau dans les régions rurales jusqu’ici mal desservies.

Deuxièmement, elle ne devrait en aucun cas augmenter l’aide financière au développement de l’État fédéral pour combler les lacunes en matière de connexion à large bande. L’Allemagne ne manque pas de moyens financiers pour la construction de réseaux gigabit, les investisseurs privés ayant déjà promis plus de 40 milliards d’euros à cet effet. Des subventions supplémentaires n’accéléreraient pas le déploiement, mais feraient encore augmenter les prix du génie civil, déjà élevés aujourd’hui en raison des goulets d’étranglement de capacité. Le ministère fédéral du Numérique devrait plutôt modifier la procédure de subvention de manière à ce que les subventions puissent être appelées plus rapidement que jusqu’à présent, sans que l’accélération ne conduise à un gaspillage de l’argent des contribuables. Cela crée une plus grande pression de l’offre pour le déploiement dans les zones peu peuplées.

Troisièmement, elle devrait aider les Länder à mieux équiper les autorités de génie civil et à désencombrer les réglementations relatives aux réseaux publics de télécommunications, par exemple en ce qui concerne la profondeur de pose des lignes. La mise en réseau électronique interne et externe des services de génie civil nécessite un rattrapage particulier. Cela crée un cadre plus favorable à l’accélération des processus d’approbation des projets d’extension des réseaux.

c’t édition 6/2022

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