Accueilcrypto monnaieComment les actifs numériques transforment durablement le monde des fonds

Comment les actifs numériques transforment durablement le monde des fonds

De nombreux acteurs du marché, tant au niveau national qu’international, travaillent à façonner la future digitalisation du marché du capital et celle de l’asset management. Toutes les initiatives qu’ils entreprennent ne sont pas toutes sensées, du moins pas immédiatement.

L’industrie des fonds d’investissement existe depuis plus de 200 ans et a vu le jour au Royaume-Uni dans les années 1860. Depuis lors, elle a subi de nombreux changements et la réglementation a été renforcée à la fois localement et internationalement. Le but toujours prioritaire est de protéger les investisseurs. Le « fonds d’investissement » est devenu un produit sûr et intéressant pour les investisseurs et a vu son volume augmenter de manière significative ces dernières décennies. Aujourd’hui, l’industrie regroupe plus de 60 trillions d’euros dans les fonds d’investissement actifs à travers le monde. Un marché absolument gigantesque.

Au fil du temps, l’image du fonds d’investissement s’est détériorée. Pour beaucoup, ce véhicule de placement est considéré trop cher. S’ajoute à cela le fait que la distribution se fait en grande partie de manière non numérique, ce qui limite l’accès à une nouvelle génération d’investisseurs privés. L’industrie des fonds d’investissement est devenue au fil des années une entité très complexe et difficile à naviguer.

Sommaire

L’émission de fonds tokenisés : Évolution, révolution ou phénomène de mode ?

En regardant de près le produit de fonds d’investissement, on peut le distinguer en deux niveaux :

  1. Le niveau du titre (la coquille du fonds) ;
  2. Le niveau de l’actif.

Concernant le premier niveau, l’industrie des fonds d’investissement a déjà connu plusieurs évolutions ces dernières années. Elle offre désormais la possibilité de réaliser des émissions tokenisées sur blockchain ou DLT.

L’émission dématérialisée symbolise la fin des certificats globaux et peut prendre deux formes :

  1. Émission dématérialisée enregistrée dans un registre central
  2. Émission tokenisée dématérialisée inscrite dans un registre décentralisé

Lorsque l’on ajoute le second niveau – celui des actifs – on se trouve confronté à différentes manières de percevoir :

  1. L’émission du fonds
  2. Le type de tenue de registre

Combinaison des différentes formes d’émission

L’image suivante illustre les différentes options qui s’offrent à nous lorsqu’on combine les différentes formes d’émission selon le niveau (coquille du fonds ou actif) en question.

Il est important de noter qu’en règle générale, tous les fonds ne peuvent pas investir dans tous les actifs. Une évaluation détaillée des options possibles est cependant hors de portée à ce stade.

Il est crucial de noter que les nouvelles formes d’émission que sont le titre électronique et le crypto-actif sont autorisées à utiliser le DLT. Ceci permet déjà de réaliser d’importants avantages dans l’industrie des fonds d’investissement.

Un cas d’affaires attrayant pour l’industrie des fonds

Malgré le fait qu’il semble absurde de vouloir utiliser le DLT pour un registre CENTRAL, cette technologie offre un cas d’affaires très attrayant pour l’industrie des fonds d’investissement à l’échelle nationale et internationale.

D’une part, il est possible de migrer les actifs existants, ce qui permettra des économies initiales, et d’autre part, les possibilités offertes par le DLT peuvent être utilisées pour numériser graduellement des processus inefficaces, comme le calcul des commissions, grâce à l’utilisation judicieuse des smart contracts.

La tokenisation seule ne suffit pas

La tokenisation seule, que ce soit au niveau de la coquille du fonds ou de l’actif, ne sert à rien en soi. L’apport de valeur que promettent plusieurs plateformes de tokenisation est souvent le fruit de rêveries technologiques alimentées par un manque de connaissances spécialisées dans les processus mais une passion excessive pour la technologie.

Les asset managers du monde entier commencent à reconnaître cette approche axée sur les workflows. Selon des études récentes, plus de 60% des asset managers dans le monde envisagent de proposer leurs propres fonds tokenisés dans les 3 prochaines années, en adaptant consciencieusement leurs workflows aux exigences des clients.

Conclusion

En somme, la tokenisation de fonds est bien plus qu’une question de technologie. Elle doit être envisagée comme un catalyseur des changements nécessaires dans une industrie qui existe depuis plus de 100 ans et qui porte de lourdes charges.

La tokenisation de la coquille des fonds et des actifs offre à l’industrie de l’asset management une occasion unique de remodeler ses produits et processus pour les rendre plus orientés vers le client, plus efficients, plus personnalisés, plus flexibles et plus concurrentiels.

Et le moment de s’attaquer à ce sujet est maintenant !

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