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Étude sur Twitter : l’algorithme favorise les partis conservateurs – sauf au Bundestag

Les algorithmes de Twitter amplifient la portée des députés des partis conservateurs ou de droite plus que ceux du spectre de gauche – le Bundestag faisant exception. C’est le résultat d’une nouvelle analyse de Twitter, que l’entreprise américaine a réalisée pour mieux comprendre les conséquences de l’apprentissage automatique.

Dans six des sept États étudiés, les partis modérés de l’échiquier politique de droite bénéficient davantage de l’IA que les partis de gauche, selon l’étude. Aux Etats-Unis, cela s’applique aussi marginalement aux publications d’orientation conservatrice ou de droite. Twitter ne connaît pas la raison de cette préférence. Il est possible que l’inégalité de traitement soit le résultat de stratégies différentes lors du tweet.

Sommaire

Dans l’analyse présentée ici, Twitter s’est intéressé concernait le flux rempli par des algorithmes, que les utilisateurs peuvent afficher comme une alternative à la liste strictement chronologique des tweets des comptes abonnés. Dans cette optique, l’affichage est basé sur l’interaction avec l’algorithme et le fonctionnement de la technologie elle-même.

Toutefois, l’entreprise américaine a justifié cette analyse en affirmant que Twitter ne sait pas exactement comment les hommes politiques profitent du système. C’est pourquoi elle a examiné plus en détail les courts messages des membres des parlements nationaux d’Allemagne, de France, du Canada, du Japon, d’Espagne, de Grande-Bretagne et des États-Unis de l’année 2020, ainsi que le contenu politique des sites d’information américains.

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Une comparaison de l’amplification de la portée des tweets en fonction du parti concerné montre que – à l’exception de l’Allemagne – les partis conservateurs en profitent davantage dans tous les pays. Le déséquilibre est le plus fort au Canada, où les tweets des libéraux sont amplifiés de 43 %, mais ceux des conservateurs de plus de 160 % – ceux du Bloc Québécois, séparatiste et social-démocrate, encore plus. En Grande-Bretagne aussi, la disparité est grande (112 % pour les travaillistes, 176 % pour les conservateurs).

En Allemagne, selon le rapport, c’est le FDP qui en profite le plus, devant le SPD et les partis de l’Union. L’AfD et la gauche sont à peu près à égalité en bas de l’échelle. Si l’on ne prend que les plus grands partis des spectres de gauche et de droite, il n’y a qu’une légère préférence – statistiquement non significative – pour la gauche en République fédérale (SPD sur CDU/CSU).

Les résultats en détail

(Image : Ferenc Huszár et.al)

Le groupe de recherche mandaté par Twitter ne fournit pas d’explication à cette disproportion parfois extraordinaire. Toutefois, elle assure que, dans le même temps, elle n’a trouvé aucune preuve que les algorithmes favorisent les partis extrêmes en marge des partis plus modérés. Dans le même temps, elle a toutefois constaté que les sites d’information classés indépendamment comme étant plus à droite étaient préférés aux sites de gauche. L’ampleur de la disproportion dépend toutefois aussi de la manière dont les rapports analysés sont triés dans chaque cas.

Dans l’ensemble, il existe plusieurs approches pour des recherches plus approfondies sur les effets des algorithmes internes, ajoute l’équipe. Déterminer les causes de ces différences risque d’être beaucoup plus difficile, disent-ils. Ce n’est qu’ensuite, cependant, qu’elle pourra discuter des changements possibles.

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