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« Le Watergate polonais » : le chef de la Cour des comptes veut interroger le vice-Premier ministre Kaczyński

Jarosław Kaczyński, le puissant chef du parti au pouvoir en Pologne, le PiS, et vice-premier ministre du pays, devrait témoigner devant la Cour des comptes sur les accusations entourant l’achat du logiciel espion Pegasus. C’est en tout cas son avis, a déclaré Marian Banaś, le chef de la Cour suprême des comptes (NIK), selon Politico mardi, devant la commission d’enquête Pegasus du Sénat polonais. Kaczyński serait responsable de la sécurité en tant que vice-Premier ministre et devrait être interrogé par le NIK (Najwyższa Izba Kontroli) sous la menace d’une inculpation en cas de faux témoignage. Celui-ci est le plus haut organe de contrôle de l’Etat en Pologne, avec le témoignage de son chef, le scandale Pegasus se rapproche une fois de plus du puissant chef de parti Kaczyński.

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Le « Watergate polonais » porte sur l’espionnage d’un éminent avocat d’opposition, d’une procureure critique à l’égard du gouvernement et d’un membre de l’opposition au Sénat à l’aide du logiciel espion Pegasus. Celui-ci a été acheté pour l’équivalent d’environ 5,5 millions d’euros, prélevés illégalement dans une cagnotte destinée aux victimes de crimes.

Au début, les représentants du parti au pouvoir s’étaient moqués des accusations, mais entre-temps, la pression monte de plus en plus. Lundi, une commission d’enquête a commencé ses travaux au Sénat, la deuxième chambre du Parlement ayant moins de pouvoir, les témoins pouvant seulement y être invités, mais pas obligés de se présenter. Lundi, un expert en cybersécurité avait déclaré qu’il avait des informations sur d’autres personnes espionnées en Pologne avec Pegasus.

Il est actuellement impossible de savoir si Banaś citera effectivement le vice-premier ministre Kaczyński devant la Cour suprême des comptes. Banaś a longtemps soutenu le gouvernement, mais il est désormais considéré comme son plus puissant adversaire. Politico l’année dernière. Parallèlement à la déclaration de guerre de ce dernier à Kaczyński, on a également appris mardi qu’une enquête avait été ouverte sur l’attaque par logiciel espion dont a été victime le député Krzysztof Brejza. Selon Euractiv, un procureur de la ville d’Ostrów Wielkopolski, dans le centre de la Pologne, a confirmé qu’une enquête avait été ouverte. Le parquet général polonais avait auparavant refusé d’ouvrir une enquête. Brejza doit être interrogé ce mercredi par la commission d’enquête du Sénat.

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