Le département d’État américain a offert cette semaine des primes pouvant atteindre 10 millions de dollars aux responsables du ransomware Sodinokibi (également connu sous le nom de REvil). Les primes seront attribuées à toute personne pouvant fournir des informations permettant d’identifier ou de localiser des individus faisant partie du cercle des dirigeants de la bande cybercriminelle.

Le Département d’Etat américain est prêt à payer jusqu’à 5 millions de dollars américains si quelqu’un peut fournir des informations qui mènent à l’arrestation ou à la condamnation de personnes impliquées dans les activités criminelles de REvil – également en dehors des Etats-Unis. REvil est notamment responsable de l’attaque contre Kaseya au milieu de l’année, par laquelle des milliers d’entreprises gérées par cette société ont été touchées par le ransomware.

La semaine dernière déjà, le département d’État américain a offert de telles primes pour le gang DarkSide qui avait réalisé le piratage de Colonial Pipeline. L’attaque par ransomware a temporairement interrompu les activités du pipeline, provoquant des pénuries d’approvisionnement et une hausse des prix de l’essence aux États-Unis.

Les choses se corsent pour les extorqueurs de rançongiciels.

Les cerveaux criminels à l’origine des chevaux de Troie ransomware semblaient initialement pouvoir agir en toute impunité. Entre-temps, cependant, la pression pour les trouver a énormément augmenté. En début de semaine, sept personnes ont été arrêtées en relation avec le REvil.

Yevgeny P., par exemple, est toujours recherché. Le FBI le soupçonne d’être impliqué dans les attaques de ransomware REvil et d’être coupable de blanchiment d’argent. Pour lui et ses acolytes, l’air risque maintenant de se raréfier. Comme il est notoire que les criminels n’ont pas d’honneur, la prime risque d’être extrêmement tentante pour ceux qui sont au courant.